La pieuvre: continuité et le changement

Risa Gluskin

Risa Gluskin a enseigné à l'Université York Mills CI à Toronto depuis 13 ans. Elle est chef de programme adjoint des études canadiennes et mondiales. Ses cours préférés sont la 11 e année Histoire du monde couvre tout, de Paléolithique au Moyen Age en Europe, 12 e année Histoire du monde, couvrant tout le reste de la Renaissance, et défis et de changements dans la société, un cours de science sociale qui étudie les questions passionnantes du lentilles de la psychologie, de la sociologie et de l'anthropologie.

Résumé

L’imaginaire peut être un outil très puissant et je trouve intéressante l’image de la pieuvre pour illustrer le concept de la continuité et du changement : jusqu'où, dans le temps, s’étendent les bras des nombreux facteurs ou des divers enjeux?

Leçon

La thématique de continuité et de changement s’applique à l’ensemble du curriculum ontarien en histoire. À l’intérieur de cette thématique, j’ai tendance à me concentrer sur les attentes reliées aux facteurs qui entravent le changement et à ceux qui le favorisent. À la fin de la première unité, les élèves et moi avons créé une immense liste de facteurs qui favorisent et entravent le changement. Pour être inscrit sur la liste, un terme devait être un facteur ou un moteur (comme l’eurocentrisme ou le racisme) plutôt qu’une personne (comme Christophe Colomb), car je voulais que les élèves se penchent plus précisément sur les moteurs qui propulsent les individus vers l’action.

Au moment où je terminais la Révolution française pour aborder Napoléon et éventuellement poursuivre avec la Révolution haïtienne, l’abolition de l’esclavage dans l’Empire britannique et les mouvements d’indépendance en Amérique du Sud, je pensais à la façon dont les élèves pourraient utiliser l’analogie de la pieuvre. L’utilisation d’une feuille d’activités semblait adéquate.

Voici comment j’ai imaginé cette feuille d’activités : les bras horizontaux et les bras verticaux serviraient respectivement aux idées reliées à l’égalité sociale et à l’égalité politique (ou vice-versa). Mon intention était de demander aux élèves de dessiner la progression des idées issues de la Révolution française tout au long des leçons sur Napoléon, Haïti, l’esclavage et l’Amérique du Sud. Ils devraient aussi justifier et expliquer chacune des extensions d’un bras.

Pour rendre à César ce qui est à César, disons que j’avais travaillé à la conception d’une telle feuille d’activités (sans la pieuvre) avec mes collègues de l’Institut d’été de la pensée historique, Scott Pollack, Jan Haskings-Winner et Jasmine Wong.

Changements

Vous l’avez peut-être déjà deviné, je n’ai pas eu l’occasion de mettre en pratique l’exercice de la pieuvre. Je me suis embourbée dans le contenu de la Révolution française et des sujets qui ont suivi. Pour m’aider à réaliser ce genre d’exercice, je devrais probablement concevoir le gabarit d’une pieuvre que les élèves pourraient utiliser tout au long de l’unité ou vers la fin de chaque unité. Ainsi, cela deviendrait une habitude autant pour l’enseignant que pour les élèves. Car, dans mon cas, ce qui est loin des yeux… tombe dans l’oubli.

Mise en application

Les enseignants qui veulent utiliser ce type d’exercice devraient se sentir tout à fait libres de changer la pieuvre pour tout autre élément de la flore, de la faune (ou d’un autre domaine) avec lequel ils ressentent une affinité et qui aidera les élèves à visualiser la portée de la continuité et du changement. Les élèves pourraient même choisir leur image ou analogie. D’ailleurs, certains enseignants aiment que les élèves changent régulièrement de figure graphique. Avec les élèves plus jeunes, ce serait plus pratique d’utiliser de grandes feuilles de papier graphique. Les personnes qui désirent réduire l’utilisation du papier peuvent aussi retourner au bon vieux tableau noir et aux craies de couleur.