LES SIX CONCEPTS

Concepts

Le travail du Projet de la pensée historique repose sur six concepts de la pensée historique distincts, mais étroitement reliés. Pour adopter une pensée historique, les élèves doivent pouvoir :

  1. établir la pertinence historique
  2. utiliser des sources primaires
  3. définir la continuité et le changement
  4. analyser les causes et les conséquences
  5. adopter une perspective historique
  6. comprendre la dimension éthique des interprétations historiques.

Ensemble, ces concepts relient la « pensée historique » à des compétences associées à la « connaissance historique ». Dans ce cas, on entend par « connaissance historique » l’acquisition d’une compréhension plus approfondie des événements et des processus historiques grâce à une étude active des textes historiques.

Lorsque l’on détient une connaissance de l’histoire, on sait comment évaluer la légitimité de diverses affirmations, par exemple, l’Holocauste n’a pas eu lieu, l’esclavage n’a pas eu les conséquences néfastes que l’on dit pour les Afro-Américains, les droits des autochtones reposent sur des fondements historiques et l’expérience russe en Afghanistan doit servir d’avertissement à la mission canadienne dans ce pays. On détient les outils nécessaires pour participer à ces débats. On peut formuler des questions sur les sources historiques. On sait qu’un film historique peut sembler « réaliste », sans être exact. On comprend l’utilité d’une note de bas de page.

En résumé, on peut déceler la différence entre les usages et les abus de l’histoire, comme l’illustre si bien le titre de l’ouvrage de Margaret MacMillan, The Uses and Abuses of History. La « pensée historique » ne devient possible qu’en lien avec un contenu significatif. Ces concepts ne sont pas des « compétences » abstraites. Ils établissent plutôt une structure qui façonne la pratique de l’histoire.