Points de vue historiques


En cette époque où la mode est au tatouage et au perçage, il faut adopter un point de vue historique pour comprendre pourquoi les femmes du passé enduraient les corsets et les faux‑culs. Bibliothèque et archives Canada / C-115931

«Le passé est un pays étranger», et par conséquent difficile à comprendre. Comment s’imaginer le voyage d’une jeune fille du roi en Nouvelle-France au 17e siècle? Est-il possible de s’en faire une représentation, dans le contexte de notre société de consommation du 21e siècle? Quelles sont les limites de notre imagination?

Comprendre l’«étrangeté» du passé est un immense défi pour les élèves. Mais se plier à cet exercice leur donne une meilleure idée de toute l’étendue des comportements humains, des croyances et de l’organisation sociale, des options autres que celles que l’on tient pour acquis et de la sagesse populaire, et leur permet également de placer nos préoccupations actuelles dans un contexte élargi.

Par adopter un point de vue historique, on entend comprendre le contexte social, culturel, intellectuel et émotionnel qui a façonné la vie et les actions des gens du passé. À un moment ou à un autre, différents intervenants historiques ont pu agir selon des croyances et idéologies contradictoires; par conséquent, comprendre les perspectives diverses est également essentiel à l’adoption d’un point de vue historique. Même si l’on parle parfois d’«empathie historique», il s’agit d’une notion fort différente de celle de l’identification à une autre personne : en effet, l’adoption d’un point de vue historique exige une compréhension des grandes différences entre nous dans le présent, et les autres dans le passé.